Caprice-de-fille : 2] Tourmente

Le retour au Paradis fut silencieux, je me présentais devant Dieu comme seule survivante de la bataille, je vis la tristesse envahir ses yeux, il me demanda un résumé complet des faits avec les moindres détails, une fois la dernière scène racontée, il me regarda longuement mais ne prononça pas un mot,enfin il m'invita à prendre congé et à aller me reposer.

Dès lors mon existence changea, ce démon avait changé ma vie, je ne comprenait toujours pas pourquoi Il m'avait épargné, j'étais en proie à une terrible tourmente, mes pensées étaient toutes tournées vers lui, je pris conscience que j'étais tombé éperdument amoureuse de lui. Aphrodite commençait à se poser des questions, après tout, elle était la déesse de l'amour, elle allait comprendre tôt ou tard ce que je ressentais.
Un soir, en me promenant, je la croisa et elle me pris à part, elle me questionna sur mon comportement bizarre, elle avait ressenti mes sentiments amoureux et se demandait pour qui ils étaient destinés.
Mon silence la troubla, elle compris alors que cet amour étais interdit. Elle chercha à savoir qui était l'heureux élu de mon cœur sans succès.
Cependant un jour, alors que je posais des questions à Apollon, le dieu de la lumière et de la vérité au sujet de l'existence des démons, Aphrodite passa par la et comprit alors que l'amour que je portais était pour un démon.

Elle alla immédiatement chez Dieu, se confesser sur mon amour maudit. Celui-ci rentra dans une colère noire et hurla mon nom à travers tout le paradis! Je fus secouée de tremblements, je compris que tout étais finit pour moi, que mon secret avait été découvert. Il me restait une chose à faire, fuir, fuir le plus loin possible car ce monde dans lequel j'avais vécu toute ma jeunesse n'étais désormais plus le foyer accueillant que je désirais tant. Je vola jusqu'au portail argenté puis je me posa, je me retourna sans savoir quoi faire, c'est alors qu'apparut Aphrodite, elle s'avança vers moi et me pris dans ses bras, elle pleurait. Nous restâmes ainsi quelques instants puis elle s'écarta et me donna sa bénédiction, elle me toucha le front avec ses belles mains délicates. Aussitôt un souffle froid m'envahit, une lumière aveuglante m'enveloppa. Cela dura quelques instants, quand j'ouvris les yeux, je fus étonnée, je n'avais plus d'ailes ... J'étais devenue mortelle.

C'est ainsi que se termina ma vie en tant qu'ange de Dieu, je traversa le portail et disparut du Paradis.